Hyperplasie angio-lymphoïde avec éosinophilie : caractéristiques cliniques et difficultés thérapeutiques - 15/01/19
Résumé |
Introduction |
L’hyperplasie angio-lymphoïde avec éosinophilie (HALE) est une dermatose éosinophilique rare posant un problème thérapeutique. Le but de ce travail est d’étudier les aspects épidémio-cliniques et histologiques de cette entité en insistant sur la prise en charge thérapeutique.
Matériel et méthodes |
Notre étude était rétrospective portant sur tous les cas de HALE colligés sur une période de 15 ans (2004–2018). Le diagnostic était basé sur des arguments cliniques et histologiques.
Résultats |
Sur une durée de 15 ans, nous avons colligé 12 cas de HALE soit une incidence de 0,8 cas/an. L’âge variait entre 25 et 68 ans avec une moyenne de 43 ans. Le sex-ratio (H/F) était de 0,7. Le délai de consultation variait entre 1 mois et 7 ans. Les lésions cutanées étaient à type de papules ou de nodules érythémateux ou violines dans tous les cas. Les lésions étaient multiples dans 6 cas et localisées sur le front (4 cas), le cuir chevelu (6 cas), le visage (2 cas), l’oreille, le membre supérieur, le tronc, le pubis ou le sein, chacun dans un cas. Toutes les lésions renfermaient une prolifération vasculaire avec un aspect épithélioïde des cellules endothéliales. Six lésions renfermaient une fibrose stromale. Toutes les lésions renfermaient un infiltrat inflammatoire contenant surtout des PNE, sauf dans un cas. Des follicules lymphoïdes étaient présents dans 7 cas. Différents traitements étaient utilisés. L’exérèse chirurgicale était le traitement le plus souvent préconisé chez des patients ayant des lésions petites et peu nombreuses (6 cas) avec une rémission complète dans 66 % sans récidive avec un recul de 1 à 9 ans. Quatre patients ont eu un traitement à base de dermocorticoïdes associés au pentoxifylline. Une rémission était obtenue chez un seul de ces patients. La cryothérapie, les infiltrations de corticoïdes, le tacrolimus étaient utilisés chacun dans 2 cas sans efficacité. La corticothérapie orale (1mg/kg/j pendant six semaines puis dégression), l’isotrétinoine (40mg/j pendant 7 mois) et l’interféron alpha (3 millions×3 par semaine) étaient préconisés chez une patiente ayant des lésions multiples sans amélioration. Un patient a eu une rémission spontanée après deux ans d’évolution (Annexe A).
Discussion |
La HALE atteint souvent les sujets d’âge moyen avec une prédominance féminine. La présentation clinique et histologique de nos patients est conforme aux données de la littérature. Il ressort de notre étude que l’excision chirurgicale peut être suffisante pour des lésions de petite taille et peu nombreuses et que malgré la multiplicité des moyens thérapeutiques essayés (corticoïdes, tacrolimus, cryothérapie, pentoxifylline, isotrétinoïne, interféron alpha) l’efficacité reste médiocre. Une rémission spontanée est rarement décrite.
Conclusion |
Malgré la bénignité de l’HALE, notre série atteste des difficultés thérapeutiques de cette entité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hyperplasie angio-lymphoïde avec éosinophilie, Dermatose éosinophilique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.346. |
Vol 145 - N° 12S
P. S229 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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